Croisement de l’avenue Daumesnil et de la route de la ceinture du lac
Vue du parc zoologique de Paris, prise du Belvédère
La création du parc zoologique de Vincennes est intimement liée à l’histoire du Muséum d’Histoire naturelle où le manque de place se fit cruellement sentir dès le milieu du XIXe siècle. C’est sur un terrain de seize hectares cédé, le 7 juillet 1860, par la Couronne impériale dans le bois de Vincennes, que le Muséum ouvrit une réserve végétale et animale. La même année, l’institution passa une convention avec la Ville de Paris pour la création d’un jardin tropical, qui resta lettre morte.
Le zoo provisoire de l’Exposition coloniale internationale de 1931
En 1931, l’ouverture de l’Exposition coloniale internationale à la Porte de Vincennes fut décisive : on transforma en effet la réserve du Muséum en zoo provisoire, où plusieurs animaux exotiques furent présentés à une foule enthousiaste. Sitôt l’Exposition coloniale fermée, fort du succès remporté par le zoo provisoire, il fut décidé de créer un zoo définitif, de préférence sur un autre site du bois de Vincennes, plus proche de Paris et des transports en commun.
L’administration du Muséum d’Histoire naturelle porta son choix sur des terrains situés au nord du lac Daumesnil, qui formaient un vaste enclos triangulaire délimité par l’avenue du même nom, l’avenue Saint-Maurice et la route de ceinture du lac. Les travaux s’engagèrent en 1932, après la signature d’une convention entre la Ville et le Muséum. Ils se déroulèrent sous l’autorité de Charles Letrosne, architecte des Bâtiments civils et des palais nationaux. Le Président de la République Albert Lebrun inaugura le « parc zoologique du Bois de Vincennes », communément appelé « zoo de Vincennes », le 2 juin 1934.
Le zoo de Hambourg, où les animaux étaient présentés sans cages, sur des plateaux, dans des fossés et des enrochements, plutôt que derrière des barreaux, servit d’exemple au parc zoologique de Paris. Selon ce modèle révolutionnaire, les loges intérieures ont été intégrées à la visite.
A Vincennes, l’observation des animaux dans un cadre plus « naturel », bien éloigné des cages de la ménagerie du jardin des Plantes, contribua largement au succès du parc zoologique.
Le Grand Rocher du parc zoologique de Paris
Symbole emblématique du parc zoologique de Paris, le Grand Rocher, constitué de treillis métalliques enduits de béton, est un point de repère, que le promeneur du bois de Vincennes peut contempler depuis les berges du lac Daumesnil. La silhouette du Grand Rocher se signale tout au long de la visite, jusqu’à l’enclos des babouins de Guinée, aménagé sur l’un de ses flancs.
Conçu à l’origine pour abriter des animaux alpins, le Grand Rocher a des dimensions extraordinaires qui devaient permettre d’abriter deux réservoirs d’eau potable, les loges des mouflons, des escaliers et la cage d’un ascenseur, considéré, en 1934, comme le plus rapide d’Europe.
Le décor de faux rochers
Dans le dernier quart du XXe siècle, le parc zoologique de Paris connut une période plus difficile : les enclos et les faux rochers montrèrent les premiers signes d’un vieillissement structurel. Malgré la fermeture du Grand rocher et le déplacement de certains animaux, la dégradation des équipements se poursuivit et le public se détourna peu à peu de l’établissement devenu vétuste, dont l’avenir semblait compromis.
Décidé en 2004, le chantier de rénovation du parc zoologique de Paris conduisit à la fermeture de l’établissement entre 2008 et 2014. Le nouveau zoo mit en avant un principe renouvelé : plutôt que de montrer le plus grand nombre d’animaux, il a été choisi de valoriser la présentation des animaux dans leur biotope : Patagonie, Sahel-Soudan, Europe, Guyane et Madagascar, conformément aux origines de la majorité des pensionnaires du zoo.
La vue générale de la Grande serre tropicale et quelques-uns de ses locataires
L’agence de l’architecte Bernard Tschumi conçut de nouveaux bâtiments, dont la Grande Serre tropicale qui est incontestablement le clou architectural du parc. Son élégante enveloppe circulaire à panneaux de verre et structure métallique couvre une superficie de 3 000 m².
Le visiteur pénètre à l’intérieur pour découvrir une surface végétale poussant dans des conditions optimales de chaleur et d’humidité où évoluent lémuriens, reptiles, ibis rouges et spatules roses.
La clairière
Jacqueline Osty, qui dessina le parc Martin-Luther King, dans le nouveau quartier des Batignolles-Clichy, repensa l’aménagement paysager du parc zoologique. Elle organisa parterres et plantations selon un cheminement continu qui emmène le visiteur à travers les cinq biozones correspondant à la présentation des animaux.
Plusieurs centaines d’arbres furent conservées et de nouvelles essences furent plantées, ce qui permit une augmentation de 40% de la surface végétalisée. Les visiteurs peuvent en outre pique-niquer dans une grande clairière qui s’étend à la croisée des biozones de Patagonie et du Sahel-Soudan.
L’enclos des vigognes
L’accès au parc zoologique s’effectue uniquement par l’entrée de la Porte Dorée, depuis que l’entrée secondaire Saint-Mandé est fermée.
Le parcours du visiteur débute par l’enclos des vigognes, puis le bassin des otaries, qu’il est possible d’observer hors de l’eau et, à travers un verre très épais, lorsqu’elles évoluent sous l’eau.
Le bassin des manchots de Humboldt
La même présentation est adoptée pour les manchots de Humboldt, que l’on peut voir évoluer sur la terre ferme et nager avec une grande agilité dans l’eau.
Les grands animaux
De grands animaux sont présentés dans une vaste zone : rhinocéros blancs, zèbres et girafes attirent tous les curieux !
Le contournement du Grand Rocher
Au-delà de l’enclos des babouins, le visiteur contourne le Grand Rocher en empruntant un chemin bordé de grands conifères. Après quelques mètres, on peut accéder au vivarium européen, aménagé dans le Grand Rocher.
Grenouilles et lézards
Dans ce vivarium, on découvre des terrariums reconstituant le marais, la garrigue et la montagne, habités de grenouilles, tritons, crapauds, tortues, lézards et serpents.
Une vue générale de la volière des grands oiseaux d’Afrique et deux splendides flamands roses
Deux volières sont installées près du Grand Rocher : celle des rapaces et celle des grands oiseaux d’Afrique, dans laquelle le visiteur peut pénétrer.
L’enclos des autruches
En cheminant vers la Grande serre tropical, il est encore possible de jeter un œil vers l’enclos des autruches.
Le parcours de la Grande serre tropicale et les bassins des lamantins et autres poissons
L’accès à la Grande serre tropicale achève la visite du parc zoologique de Paris. La Grande serre abrite, en fin de parcours, les grands bassins des lamantins et de gros poissons particulièrement impressionnants.